Twitter : #Theroadwithin
Acteurs : Robert Sheehan, Dev Patel, Zoë Kravitz, Robert Patrick, Kyra Sedgwick
Réalisateur : Gren Wells
Date de sortie : ??? (1h40min)
Un des avantages du Champs-Elysée film festival a toujours été et est encore cette année la possibilité de découvrir des films indépendants qu’il nous serait pratiquement impossible de découvrir autrement. Ainsi parfois certaines pépites n’arrivent que très rarement par chez nous tel que Fort Bliss que l’on attend toujours.
Et cela risque encore d’être le cas avec le très beau The road within qui ne dispose pas encore de date de sortie française à l’heure d’écrire ces lignes.
The road within c’est l’histoire de Vincent, un jeune homme souffrant du syndrome de la Tourette qui doit faire face à la mort de sa mère, seul point de repère dans sa vie. Son père, politicien ne s’occupe pas vraiment de lui si bien que lorsqu’il se retrouve avec son fils sur les bras, il va se décider à l’envoyer dans un institut.
Arrivé sur place, notre jeune héros va devoir partager la chambre d’un autre ados à problèmes. En effet le camarade de chambre de Vincent, prénommé Alex souffre de tocs et d’une peur bleue des microbes. A ce duo va venir rapidement se greffer une jeune fille anorexique dont Vincent va tomber éperdument amoureux. Ensemble ils vont alors s’enfuir avec une seule mission, permettre à Vincent d’aller jeter les cendres de sa mère dans l’océan.
The road within est donc un road trip des plus classiques si ce n’est qu’il nous mets face à des personnages pour le coup loin d’être classique puisque tous souffrant d’une grave maladie. Le ressort comique viendra bien entendu des tocs d’Alex et des grossièretés profanées non stop de Vincent alors que le personnage de Marie interprété par Zoé Kravitz est forcément un peu en retrait dans la mesure où l’anorexie n’a absolument rien pour faire rire visuellement.
Si l’histoire en elle même n’est donc pas super originale, ce qui rend ce film touchant et vraiment réussi est la qualité de son casing. En effet Robert Sheehan est incroyable dans le rôle de Vincent d’autant plus est qu’il ne doit vraiment pas être évident de jouer un ados souffrant de cette maladie qu’est le syndrome de la Tourette. Il interprète son personnage avec une telle justesse qu’on en arrive à croire qu’il souffre vraiment de cette maladie. Dev Patel n’est pas en reste avec son rôle d’ados souffrant de Toc et son coté maniac de la propreté. En plus d’une des plus belles scènes du film (un moment très touchant entre lui et Robert Sheehan), il délivre tous les moments de comédies du film. On savait qu’il était bon comédien et capable d’être drôle mais il atteint ici des sommets d’autant qu’il joue les situations avec un naturel incroyable. Ainsi une des scènes les plus drôles est celle où il dit « Premier assis devant » en se dépêchant d’aller vers a voiture alors qu’il s’arrête net devant la porte et l’ouvre et la referme à plusieurs reprises cassant directement l’effet de précipitation qu’il vient de créer. C’est simple mais tellement efficace.
Mais surtout, les personnages sont terriblement attachants et arrivé à la fin du film nous laissent un sentiment assez triste quant à l’idée de les laisser s’en aller. Nos 3 protagonistes évoluent en effet devant nous et certaines scènes entre eux sont tellement fortes et émouvantes qu’on fini par vouloir continuer à les suivre et espérer qu’ils continuent d’aller mieux encore.
Quoi qu’il en soit, je vous recommande vivement de découvrir ce film lors des prochaines diffusions au festival ou alors d’espérer une sortie en salle.
Dates de diffusion en présence du réalisateur:
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