C’est une grosse claque que vient de se prendre toute une génération : Harold Ramis, célèbre pour avoir interprété le chasseur de fantômes Egon Spengler dans le film S.O.S. Fantômes (1984) et pour avoir réalisé la comédie culte Un jour sans fin (1993), nous a quittés aujourd’hui à l’âge de 69 ans des suites de complications d’une vascularite inflammatoire auto-immune.
Diplômé de littérature anglaise à l’université de Washington, c’est après avoir cumulé des petits boulots d’infirmier et d’enseignant que le jeune Harold Ramis, intègre la célèbre troupe théâtrale de Chicago « The Second City » spécialisée dans l’improvisation. Ses talents d’acteurs lui furent bénéfique lorsqu’en 1974, il débute une activité d’auteur et d’interprète pour le National Lampoon’s Show animé par les humoristes John Belushi et Gilda Radner avec qui il entretiendra une très forte amitié. En 1978, il fait ses débuts de scénaristes pour le cinéma en signant le scénario de la comédie culte de John Landis : American College, succès phénoménal, le film lance la carrière de scénariste d’Harold Ramis. Dès lors, il va s’illustrer en signant les scénarios de comédies pour adolescents telles que : Arrête de ramer, t’es sur le sable (1979) et Les bleus (1981), deux films réalisés par Ivan Reitman et interprétés par Bill Murray.
La consécration internationale arrive en 1984 lorsqu’il s’illustre en tant qu acteur et scénariste de l’un des films phares des années 80 : S.O.S. Fantômes, réalisé par son complice Ivan Reitman et dans lequel il campe, aux côtés de ses amis Bill Murray et Dan Aykroyd (également co-scénariste du film), un ancien professeur d’université reconverti en chasseur de fantômes ! Le succès phénoménal de ce film le fait reconnaître en tant qu’acteur mais il préfère se concentrer sur ses activités de scénariste et réalisateur. En 1989, il reprend son rôle de chasseur de fantômes pour la suite de S.O.S. Fantômes, sobrement intitulée « S.O.S. Fantômes II ».
Parallèlement à ses activités de scénaristes, Harold Ramis est réalisateur. Il signe sa première réalisation en 1981 : Caddyshack, inédit en salles en France, qui fut un très grand succès au box-office et contribua à rendre célèbre l’un des acteurs principaux du film, un certain Bill Murray. Il signe ensuite Bonjour les vacances (1983), une comédie écrite par John Hugues (également issu du National Lampoon). L’année 1993 marque un nouveau tournant dans sa carrière, en effet, il retrouve son acteur fétiche Bill Murray pour la comédie Un jour sans fin, dans lequel Murray interprète un journaliste contraint de revivre sans cesse la même journée. Le succès de son film, place dès lors Harold Ramis, au rang des meilleurs réalisateurs de comédies du moment, s’ensuit alors une série de succès comme Mes doubles, ma femme et moi (1996), Mafia Blues (1999), Endiablé (2000) et Mafia Blues 2, la rechute (2003). En 2005, il tente de changer de registre en signant le film d’action Faux Amis avec John Cusack, Billy Bob Thornton et Connie Nielsen mais le film se solde par un échec. En 2009, il revient à la comédie pure et dure avec ce qui restera son ultime film : L’An 1 : des débuts difficiles, une comédie portée par Jack Black et Michael Cera qui interprètent deux hommes préhistoriques.
C’est un grand nom de la comédie américaine qui disparait, bon voyage et merci pour tout Harold « Egon Spengler » Ramis !
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