La Chapelle du Diable – Critique

La Chapelle du Diable

5.3

Réalisation

6.0/10

Casting

7.0/10

Scénario

4.0/10

Bande-originale

4.0/10

Les pour

  • Thèmatique
  • Jeffrey Dean Morgan

Les contre

  • Effets spéciaux
  • Peu original

Twitter : #LaChapelleDuDiable

Titre VO : The Unholy

Réalisateur : Evan Spiliotopoulos

Acteurs : Jeffrey Dean Morgan, Katie Aselton, William Sadler, Cricket Brown

Durée : 1H39

Date de sortie : 7 juillet 2021

Ce n’est un secret pour personne, les films d’horreur ont définitivement la cote et Sony a décidé d’en rajouter un à une déjà longue liste de films de ce genre. La Chapelle du Diable raconte l’histoire d’une fille qui prétend pouvoir communiquer avec la Vierge Marie et réaliser des miracles. Elle deviendra alors très vite un phénomène, mais derrière ce qui semble être des signes de Dieu, se trouve finalement non loin de là le Malin en personne.

L’idée est plutôt sympathique quand on lit le synopsis, même si en soit il n’y a rien de révolutionnaire puisque la thématique religieuse est souvent utilisée dans les films d’horreur. Mais avec Sam Raimi comme producteur on se dit pourquoi pas. Côté réalisation c’est Evan Spiliotopoulos qui est à la barre et dirige Jeffrey Dean Morgan, Katie Aselton ou encore William Sadler. Pourtant, le film n’apporte définitivement rien de plus dans le genre épouvante-horreur et suit parfaitement les codes avec quelques jump scares par-ci par-là, mais rien de quoi effrayer pour autant.

Le plus frustrant c’est probablement le fait que si l’idée avait bien été exploitée, on aurait pu avoir un bon film. Mais en plus de prendre du temps à démarrer, on a l’impression de gratter la surface de la mythologie qu’ils tentent de nous dévoiler à travers ce long-métrage. Est-ce peut-être à cause de la promotion autour du film en dévoilant trop ? Notamment l’affiche qui dévoile globalement à elle seule l’histoire complète en révélant le plot-twist que le spectateur attendra naïvement. C’est finalement un goût de déjà vu qui s’installe, à savoir un film d’horreur comme il y en a des milliers. Pourtant, le début est provoquant et donne plutôt envie, c’est un commencement accrocheur, mais vite balayé par la suite. Pourquoi ne pas pousser plus loin l’implication du Vatican ? Quitte à faire un film autour de la religion autant l’utiliser jusqu’au bout et pas aussi timidement que le fait Evan Spiliotopoulos. Finalement, on se retrouve dans une lutte contre le mal assez basique dans un village très peu exploité et donc peu charismatique.

Peu charismatique, c’est aussi les termes que l’on pourrait utiliser pour décrire les effets spéciaux. L’entité maléfique aurait pu être impressionnante, mais c’est dans l’ensemble très mal faite, tout comme les apparitions de la dite Marie. Ce manque de moyen sur les images numériques ne permet pas d’être impliqué dans le film ou même de frissonner lors des apparitions. C’est cette absence de peur constante qui manque cruellement à ce film et c’est plutôt le comble pour un film d’horreur. Au final, la réalisation n’est pas mauvaise, mais elle n’est pas portée par un scénario convaincant ou profond. Encore une fois, il y avait un potentiel, mais jamais exploité ou seulement à la surface et même la fin est décevante en remettant en question les « règles » expliquées dans le film.

Soyons toutefois clair, si vous aimez les films d’horreur alors vous aimerez passer un moment devant ce film, mais il sera très vite noyé dans votre mémoire parmi tous les autres que vous aurez déjà vu. Le casting plutôt bon dans l’ensemble ne permet pas de sauver le long-métrage et n’est probablement pas assez vendeur pour attirer du monde. Il faut quand même noter que Jeffrey Dean Morgan joue parfaitement bien le rôle du journaliste en pleine décente aux enfers (au sens figuré comme au sens propre du coup) et forme un bon duo avec Katie Aselton que l’on aurait aimé voir un peu plus. Quant à Cricket Brown, qui joue le rôle de la jeune Alice, son jeu est inégal sans être mauvais et son alchimie avec le journaliste est plutôt convaincante.

Mélangez les classiques de l’horreur comme le bûcher, avec le corruption de l’Église et la remise en question de la Foi, agrémentés de quelques jump scares un peu répétitifs et vous avec La Chapelle du Diable. On ne s’ennuie pas, mais on ne ressort pas convaincu avec un léger goût de frustration.

Rendez-vous le 7 juillet prochain dans les salles obscures pour vous faire votre propre avis et peut-être frissonner de plaisir !

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