Si cet opus annonce ce que va être 2021 après la triste année que l’on vient de passer, alors autant se réjouir puisque on débute cette nouvelle année avec un chef d’oeuvre de la chanson.
Oui, je mesure le poids de mes mots, mais je pense clairement que Gisèle Pape nous livre ici un album unique, incroyable entre poésie, mélancolie, et promesse d’un avenir doux et radieux.
10 pistes et il n’en faut pas plus pour être envouté, captivé et invité au voyage. Il faut dire que l’on est accueilli dès le départ par des chants d’oiseaux et l’invitation de ne faire qu’un avec la nature.
La piste d’ouverture « Le chant des pistes » donne le ton directement en nous mettant face à une voix douce qui se promène aussi bien sur des instruments traditionnels ou des sons électro, qu’ils soient légers ou bien plus sombre. Une entrée en la matière puissante.
Cela se poursuit avec « Les nageuses » et « Bulles » qui alternent légèreté et sonorité puissantes et sombres.
Nous arrive ensuite « Luciole » qui se détache un peu des trois premières pistes en débutant sur un simple son de guitare tout en retenue. Sur ce titre, la voix de Gisèle est encore plus mise en avant. titre dépouillé et tranchant avec ce qui nous a été proposé jusqu’ici, on a ici quelque chose de délicat et somptueux.
Après cette pause, Gisèle dépose sa voix sur ce qui est peut-être musicalement le morceau le plus sombre, celui qui vous prend le plus au tripes de par ses basses puissantes. « Soleil blanc » est incroyable.
Parfait prolongement de « Soleil blanc« , A l’abris dans la plaine » transforme la basse puissante en une sorte de battement de coeur qui va doucement s’estomper afin de nous proposer un titre sur lequel Gisèle alterne le « Chanté » et le « Parlé ». Une des particularité de cette piste est son aspect enveloppant que l’on ressent au travers de la voix (titre à écouter impérativement sur un home-cinéma ou au casque our profiter pleinement du jeu sur la stéréo.
« Le serpent Lune » et « Flashés par le vide » ressemblent un peu à des chansons que l’on retrouverait dans des contes pour enfants, des grands enfants…
« Peau fine » se détache des pistes précédents avec entre autre le retour des sons d’oiseaux ici couplés à une sorte de bruit étrange et assourdissant. Piste enivrante qui renoue un peu avec la dualité du début d’album. Sombre, léger et surtout puissant.
L’opus se termine en beauté avec un titre simple qui clôture ainsi un joli voyage de pratiquement 40 minutes.
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