Alors qu’il propose depuis peu une reprise de Jacques Brel (Je suis un soir d’été), Louis Arlette se prépare à sortir son nouvel album nommé Des ruines et des poèmes le 15 mars 2019.
Totalement convaincu par sa reprise de Je suis un soir d’été au point de devenir déjà un de nos coups de coeurs de l’année de par ses qualités musicales et de réinterprétation. Louis est parvenu à moderniser sans jamais dénaturer ce grand classique au point qu’ il me tardait de découvrir les autres pistes de l’album, un désir aujourd’hui assouvi.
Des ruines et des poèmes s’ouvre ainsi sur le titre La discorde déjà dévoilé en amont de la sortie de l’album. Un titre efficace avec une musique électro vraiment puissante. Le plus surprenant arrive via la voix de Louis Arlette puisque les amateurs de musique électro ne sont clairement pas habitués à une voix aussi particulière sur ce style de musique que l’on nous propose généralement plus sur de la variété pseudo-intelo.
Louis Arlette propose ainsi un mélange des genres sur une première piste tout en annonçant la couleur pour la suite.
Une suite exceptionnelle avec le titre Semence, véritable coup de coeur de l’album. Plus sombre musicalement que la première piste composée d’un texte vraiment de qualité toujours accompagné d’une musique électro pop très efficace. Un titre relativement court, mais on a envie de dire que cela colle avec le thème…
Le titre Tokyo qui arrive ensuite est plus proche de la pop que de l’électro, comprend un refrain simple à retenir et à chanter en compagnie de Louis. A l’image des autres pistes de l’album, cette chanson est simple à fredonner sans pour autant avoir un texte ridicule, bien au contraire.
Hécatombe est à nouveau une piste excellente. Composée à nouveau d’un bien joli texte, je suis surtout convaincu ici par la musique électro, plus violente que les deux pistes précédentes. A nouveau le mélange de la voix de Louis et cette musique électro est parfait !
Je ne vais pas revenir sur l’excellence qu’est le titre Je suis un soir d’été qu’on vous a présenté il y a quelques semaines maintenant. Simplement dire que si généralement je ne suis pas amateur d’album de reprises, la qualité de celle-ci me donne envie d’un album complet de Brel par Louis Arlette !
L’album est nommé d’après la piste suivante, Des ruines et des poèmes. Et si toutes les ruines pouvaient êtres aussi poétiques que cette piste ne l’est… On serait clairement dans le chef d’oeuvre permanent. Une magnifique ballade.
Jamais est aussi une autre jolie piste présente sur cet album. Une de ces pistes que l’on prend réellement plaisir à écouter en boucle sans jamais se lasser.
Bien que le texte soit réussi, je suis moins convaincu par la musique de Médecine. Loin d’être désagréable, ce titre est plus dans la variété que dans l’électro contrairement aux meilleures pistes de l’album et comme souvent quand on est habitué à l’excellence, dès que c’est un cran en dessous, on le ressent.
L’ange suit aussi dans l’aspect variété et moins électro que la piste précédente, mais son aspect ballade colle mieux et là où j’ai pu avoir quelques réserves avec Médecine, il n’y en a aucune sur ce titre qui est un des meilleurs de l’album. Etrangement, cette piste aurait été un superbe duo avec Mylène Farmer période « Avant que l’ombre« .
Khéops est à nouveau plus proche de l’électro industriel et bon sang que j’aime ce type de son, ici parfaitement mis en avant avec la voix si particulière de Louis. A nouveau excellent.
La sirène se rangera de mon côté avec Médecine, soit un bon titre, mais qui ne restera pas dans mes préférés de l’album. Enfin la clôture de l’album avec Le refuge est un bon choix puisque en plus d’un nouveau texte bien écrit à nouveau, il offre une musicalité plus sombre, parfaite pour clôturer une histoire tout en nous laissant l’envie de remettre à nouveau l’album dès le début.
S’il fallait déjà réaliser un classement des meilleurs albums Made in France de l’année… Il serait fort à parier que Des ruines et des poèmes serait tout en haut de ce dernier !
Louis Arlette en est encore au stade de « La révélation » bien qu’il soit présent dans le paysage depuis un moment, mais avec du soutient, il va clairement passer avec cet opus du statut de révélation à valeur sûre…. On ne serait pas surprise de le voir également se diriger vers la compostions et l’écriture pour d’autres grands artistes issus de multiples univers, puisque quand un diamant est lâché dans la nature ainsi, la convoitise n’est jamais très loin !
Des ruines et des poèmes est une grande réussite !
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