Cali sera de retour le 5 octobre prochain pour un nouvel album sur lequel il reprend les plus grands titres de Léo Ferré.
Un album que nous avons déjà eu la chance de découvrir.
Il faut savoir que nous avons écouté cet opus sans spécialement connaître le répertoire de Léo Ferré ou les compositions originales. On ne parlera pas de lacunes, mais bien de la manière finalement la plus naturelle d’aborder cet album comme l’abordera la plus jeune génération; à savoir vierge de toute référence.
le premier titre dévoilé est « C’est extra » et bien que très agréable, il est loin d’être le titre le plus surprenant de l’album. c’est en effet dès la troisième piste, « Vingt ans » que les choses les plus intéressantes commencent.
En effet, en plus d’avoir un joli texte, « Vingt ans » dispose d’une musique électronique relativement moderne, proche de l’industriel. Cela permet directement d’offrir un aspect moderne au titre. Chanté de manière presque énervée, cette chanson est un très joli moment.
Juste en dessous, Cali redevient sobre pour le magnifique titre « La mélancolie« . Titre déjà très émouvant de par le texte. Cali, ici accompagné au piano donne de l’émotion et en fait une jolie ballade très touchante. Le solo de piano est simplement extraordinaire et offre de jolis frissons. Simplement magnifique.
Le titre « Les étrangers » est assez sombre et fait office d’une jolie curiosité de par sa musique plus que par la manière dont la voix de Cali est mise en avant. En effet il y a une sorte d’écho donnant l’impression de se retrouver dans une église et cette mise en avant passe presque par dessus la musique vraiment impressionnante. Néanmoins, il s’agit là d’un des plus jolis titres de l’album.
« Thank you Satan » bénéficie lui aussi d’une magnifique musicalité. Un titre assez aérien, limite planant. On a ici un titre qui s’il était chanté en anglais aurait facilement pu se retrouver sur les opus signés Lana Del Rey tant la musique fait penser aux meilleurs titres de la jeune femme. On a ici peut-être « le morceau de l’album ». Simplement magnifique.
Sans être calé sur le répertoire de Léo Ferré, s’il y a bien un titre connu de tous est évidemment « Jolie môme« . Sauf que cette nouvelle version signée Cali est assez différente de l’original et c’est un véritable atout pour ceux qui vont découvrir la chanson via cet opus. Très énergique et moderne, le titre par contre souffre comme « Les étrangers » d’un choix de mixage étrange où la voix semble en retrait vis-à-vis de la musique, soit l’inverse de « Les étrangers » et pour le coup cela aurait été plus agréable si mieux équilibré.
Il aura fallu attendre la onzième piste pour qu’apparaisse un titre qui ne me plaise pas. Ce titre est « Les poètes« . Ce titre regroupe à la fois cette voix en mode écho qui ne me plaisait pas précédemment ainsi qu’une orchestration un peu trop étrange pour moi. Il est rare d’aimer tout sur un même opus et ce titre sera sans doute celui que je sauterai aux prochaines écoutes.
sur « Paris, je ne t’aime plus », Cali se la joue intimiste puisque seulement accompagné d’une guitare acoustique et une légère nappe musicale au loin. Un véritable moment de douceur bien agréable. Ce titre n’est évidemment pas là au hasard et à l’image d’autres sur l’opus, reflète assez bien l’état actuel du monde et plus particulièrement de la France. Cela montre combien certains titres sont plus que jamais d’actualité.
Arrive maintenant le titre de Léo Ferré sans doute le plus connu, toute génération confondue et qui aurait manqué si absent : « Avec le temps« . Le titre est proposé de manière intimiste, exactement comme il devait l’être pour ne pas désorienter les connaisseurs et surtout permettre aux nouveaux venus d’apprécier à sa juste valeur la beauté du texte. Il y a certes encore un léger écho sur la voix de Cali n’apportant rien, mais cela n’est pas aussi gênant que sur d’autres pistes comme évoqué plus haut.
Enfin l’album se termine sur une petite surprise qu’on vous laissera découvrir d’autant qu’elle est magnifique.
Vous l’aurez compris, ce Cali chante Léo Ferré n’est pas parfait, mais suffisamment que pour être considéré comme une réussite et un superbe hommage en plus d’une possible découverte pour la jeune génération.
Entre des orchestrations originales, modernes et d’autres plus intimistes et épurées, Cali propose son phrasé unique au service de textes magnifiques qu’il a brillamment remis au goût du jour. Un très bel album attendu le 5 octobre prochain.
A noter que Cali sera en concert à Paris le 16 novembre prochain au Théâtre Dejazet.
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