La dernière fois que l’on avait entendu Hooverphonic, le célèbre groupe Belge renouait avec leur chanteuse emblématique Geike avant de s’envoler à l’Eurovision avec l’une de leurs plus belles chansons depuis leurs débuts, l’incroyable « The wrong place » !
Suite à cela, le trio publiait l’excellent opus « Hidden stories » qui offrait, là aussi un de leurs plus beaux opus.
2 ans plus tard, Hooverphonic revient via un nouvel album et ce toujours accompagné de Geike. Si les trois premiers titres publiés, les surprenants « Par Favor« , « Don’t think » et le plus électronique, mais au combien réussi « And Then I Found You » n’ont pas vraiment fait parler d’eux, c’est réellement le très bon single « Fake is the new dope » qui a réellement montré aux fans que Hooverphonic était bien de retour et que même s’ils cherchent à innover un peu, c’est encore dans leur style original qu’ils excellent vraiment !
Avec les titres publiés jusqu’ici, on aurait tendance à dire que Hooverphonic se cherche, mais ce serait oublier qu’ils existent depuis bien longtemps maintenant et que cet opus n’est pas celui d’un jeune groupe qui expérimente, mais plus celui d’un groupe bien installé qui avait envie de s’amuser en se promenant dans divers univers dont l’électro pop avec, comme cité plus haut, le réussi « And Then I Found You« .
Toujours dans le « surprenant » , « The night is long » avec ses sonorités world music et ce jusque dans la manière de chanter de Geike, continue d’étonner et de perturber les fans du groupe qui, arrivés à cette piste, doivent se demander s’ils écoutent bien Hooverphonic ou un nouveau groupe pop.
6 pistes plus tard, le voyage continue et les autres pistent continuent de surprendre et surtout de montrer que 30 ans plus tard, le groupe est capable de se renouveler, d’innover et ce quitte à perturber ses plus grands fans. C’est une prise de risque, mais avec une si belle et longue carrière, c’est un risque payant qui évite ainsi au groupe de s’enfoncer dans la nostalgie comme d’autres le font bien trop facilement après de nombreuses années en activités.
L’une des pistes les plus étonnantes aussi est « A guiding star at night » qui sonne un peu comme du Madonna période Erotica au niveau du chant !
« Somebody » apporte une touche plus 90’s pop romantique et à nouveau étonne par sa non-ressemblance avec le reste de l’album. Définitivement, chaque piste est différente, originale, inspirée et au combien déconcertante.
L’opus se clôture avec « The united states of Amnesia » et on en vient à se demander si ce n’est pas une manière de nous dire qu’après cette piste, on va oublier tout ce qui vient de se passer et que l’on va retrouver le groupe plus tard avec les sons que l’on a l’habitude d’entendre avec eux… On a ici une des plus belles pistes de l’album.
Faut-il voir avec cet opus une seconde partie de carrière là où « Hidden Stories« , plus traditionnel, fermait la précédente vie du groupe… Rien ne le dit vraiment mais il y a clairement un avant et un après cet album.
« Fake is the new dope » est déconcertant en l’état puisque le tout est insaisissable, inclassable et loin de ce que l’on attend de Hooverphonic. Néanmoins, ce qui rend cet opus réussi et atypique, c’est dans sa capacité à nous surprendre encore 30 ans plus tard là où le groupe aurait pu se reposer sur ses lauriers et nous emmener dans des terres connues, trop connues.
Les titres coup de coeurs : « Fake is the new dope« , « Par Favor« , « The night is long » « And then I found you« , « The united states of Amnesia«
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