Louis Arlette est de retour avec un nouvel Ep très audacieux et intéressant puisque sur « Sacrilèges« , il met en musique les poèmes de Beaudelaire, Villon, Ronsard, Musset ou encore Nerval non sans risquer de surprendre l’auditeur.
Musicalement loin d’être « Convenu » en mode classique pour sublimer les mots, Louis Arlette montre que les beaux textes sont adaptés à tous les styles de musique, que ce soit de la variété, de l’électro ou même du rock.
Alors qu’il a dévoilé il y a peu l’excellent « A son âme » de Pierre de Ronsard d’une courte durée de 1 minute 53, on remarque rapidement avec cet EP qu’il n’était pas question pour Louis d’étirer inutilement les « écrits » et chaque piste se veut être très courte, ne dépassant pas les 2 minutes 46 pour la plus longue (le réussi Tristesse).
L’opus s’ouvre avec « La ballade des pendus » de François Villon sur une musique Rock, presque agressive et clairement le ton de l’Ep est donné : La surprise.
Arrive ensuite le plus pop « A son âme » de Pierre de Ronsard que l’on aurait aimé voir durer plus longtemps musicalement tant ce titre est merveilleux, mais le choix de n’habiller que les textes sans en faire trop nous laisse ainsi avec un plaisir intense, mais relativement court…
« Tristesse » d’Alfred Mussset relève un peu de la world music avec des sonorités qui semblent venir d’ailleurs. Peut-être le titre le plus sage de l’album, on en retiendra plus son texte que sa musique par ici.
« El desdichado » de Gerard de Nerval change encore la donne avec un titre pouvant rappeler L’Affaire Louis Trio en mode un cran plus énervé. Morceau réussi et jolie façon de mettre en lumière ce texte.
Arrive enfin « La fin de la journée » de Charles Baudelaire et sur les premières notes, on a ce sentiment que Dolores O’Riordan des Cranberries va chanter… Sauf que c’est bien Louis Arlette qui pendant un peu plus de deux minutes vient nous conter ce très joli texte sur une musique un peu déstructurée et absolument pas adaptée aux radios… A l’image d’ailleurs de toutes les pistes de cet Ep à l’exception du single « A son âme« .
Avec « Sacrilèges« , on se doute que Louis Arlette ne cherche pas à cartonner absolument, mais plus à faire des expériences et faire découvrir de beaux textes à son public qui attends avec impatience son second album.
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