Au moment d’écrire ces lignes, j’ai du mal à croire qu’elles concernent déjà le second album de Pierre Guénard, tant son excellent premier opus, Je n’ai plus peur de danser, continue de m’accompagner régulièrement !
C’est dans ces moments que l’on prend conscience à quel point le temps file : cet album, qui comprenait des titres marquants comme Harry, Pas les mots, Attendez-moi et l’inoubliable Je ne t’aime plus, remonte déjà à 2023.
Mais aujourd’hui, place à Voltige, son deuxième album, que je viens tout juste de découvrir. Dès l’ouverture avec Le feu, un élément frappe immédiatement : un son plus « commercial », plus accessible, clairement taillé pour le grand public et les radios.
Avec une tonalité plus marquée dans la variété française que son prédécesseur, Voltige enchaîne les titres accrocheurs, parfaits pour nous accompagner sur le chemin du travail, à la salle de sport, ou simplement pour profiter d’un bon moment en musique.



Pensé pour insuffler de l’énergie et dynamiser la future tournée, cet album semble compléter naturellement le premier. Autant les concerts de la première tournée étaient exceptionnels, autant ils manquaient peut-être de ces morceaux énergiques capables de vraiment « mettre le feu » !
Des titres comme 7X fois ma langue ou l’excellent Gain De Temps, Gain De Place s’annoncent déjà comme des hymnes festifs, invitant le public à taper des mains, chanter à tue-tête et danser dans une joyeuse frénésie collective.
Mais si l’album regorge d’énergie, Pierre Guénard n’en oublie pas pour autant les instants plus doux. Le touchant La peine aborde avec finesse la fin d’une histoire, tandis que La tête, le cœur propose une belle réflexion sur l’habitude dans un couple et le manque de relations physiques, malgré un amour profond. Ce dernier titre, porté par un texte intelligent et réussi, se distingue comme l’un des coups de cœur de l’album.



L’opus se conclut sur Toujours là, un morceau aux sonorités nouvelles et intrigantes, qui ouvre déjà des perspectives pour un troisième album, peut-être plus tendre et teinté de blues, un style qui sied si bien à Pierre Guénard.
Alors, préféré-je ce nouvel album au précédent ? La question est difficile tant mon attachement à Je n’ai plus peur de danser est profond. Mais plutôt que de choisir, je préfère voir Voltige comme son parfait compagnon, une pièce complémentaire qui équilibrera les futurs concerts tout en attirant un nouveau public. Et qui sait, peut-être les incitera-t-il à redécouvrir le premier opus avec un regard différent ?
Photos : ©Fifou
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