D’une simple prise d’image à un plan qui flatte la rétine, un gros travail est effectué, c’est la post-production. De nos, jours la majorité des productions cinématographiques sont très numérisées. Le tournage s’effectue aux beaux milieux de panneaux verts qui permettront par la suite l’insertion numérique de toute sorte d’éléments esthétiques.
Il est alors très intéressant de comparer les images du tournage et celles du film abouti, filtres et montages appliqués.
J’ai sélectionné pour vous quelques comparaisons d’avant et après l’application d’effets spéciaux sur certains plans.
L’odyssée de Pi (2012) :
Vainqueur à l’Oscar des meilleurs effets visuels en 2013, ce bijou d’esthétisme signé Ang Lee résulte d’une installation complexe du plateau de tournage.
(Les plans sont réellement tournés dans un bassin bleu, retouchés par la suite. Impressionnant !)
(Le compagnon de Pi n’est en réalité qu’une marionnette bleue très simpliste et bourrée de mousse… La performance de l’acteur n’en est que renforcée !)
Die Hard : Belle journée pour mourir (2013)
Mentir, c’est mal. Alors autant l’avouer, le dernier opus de la saga d’action pure de Bruce Willis ne peut être sauvée que par ses images. Images qui encore une fois, émergent d’un travail numérique étourdissant.
(Montage maison à partir de l’image nue et de l’image traitée)
Matrix (1999):
Ayant atteint l’excellence dans la fluidité de ses scènes de combat pour l’époque, Matrix nu est beaucoup moins sexy…
Alice aux pays des merveilles (2010) :
Burton a fait de son adaptation un comble du numérique. Un choix qui a divisé l’audience mais qui a tout de même offert de très beaux plans.
(Montage personnel pour souligner qu’un travail est également effectué sur les proportions du corps d’Helena Bonham Carter, incarnant la Reine Rouge)
(Matt Lucas incarne Tweedledee ET Tweedledum mais une doublure est nécessaire sur le plateau pour anticiper les mouvements de l’autre personnage)
Cloud Atlas (2013) :
Les Wachowski et Tom Wyker ont donné naissance à une adaption d’un esthétisme saisissant. 100 000 000 de dollars ont en partie permis à ces deux heures quarante de dresser des tableaux de toute beauté.
Avengers (2011) :
Blockbuster et super-héros obligent, les effets spéciaux de Avengers ne sont pas en reste…
(Lorsque Mark Ruffalo est en interaction avec un autre acteur, il doit porter un buste grossier et imposant simulant la silhouette de Hulk… Presque comique…)
Captain America : First Avenger (2011) :
(La sensation de vitesse est ici entièrement simulée par Chris Evans aka Captain America)
300 (2006) :
300 de Zack Znyder rappelle Sin City par l’utilisation volontairement abusive de filtres. Résultat étonnant.
Titanic (1997) :
Les effets spéciaux de Titanic n’ont rien de son naufrage…
Avatar (2009) :
Plus gros blockbuster de l’année 2009, Avatar est qui plus est devenu une démo technique pour télés HD qu’un chef d’oeuvre scénaristique. Il n’en reste pas moins que les scènes d’actions sont scotchantes. Cameron a bien confirmé là qu’il excelle, noyé dans les draps verts.
(En territoire Na’vi, les acteurs ne sont plus entourés de verts. La motion capture, comme son nom l’indique, capture les expressions corporelles et faciales des acteurs pour les transposer dans un environnement créé numériquement. Ici, le cri de Zoé Saldana est décalqué sur son avatar grâce aux points verts et bleus sur son visage qui font office de capteurs de mouvements.)
Les aventures de Tintin : le secret de la licorne (2011)
Spielberg est un maître du septième art, il l’a confirmé avec sa magnifique adaptation des aventures du héros éponyme d’Hergé. En restituant parfaitement le jeu des acteurs, il a su offrir un film d’animation troublant de réalisme.
(Les acteurs évoluent sur des structures grillagées en métal n’altérant pas la captation des mouvements. Andy Serkis et Jamie Bell ont revêtu une tenue moulante couverte de capteurs. Leurs expressions faciales sont captées par une caméra portative fixée sur leur propre tête. Le jeu ne doit pas se faire en toute simplicité…)
(A distance, Steven Spielberg et Peter Jackson observent les différents plans grâce à une console substituant tous les écrans conventionnels que fixe habituellement un réalisateur durant la prise d’une scène.)
De Rouille et d’os (2010) et Forrest Gump (1994) : Sobre et prenant.
Ces deux films mettent en scène des personnages amputés des deux jambes ; Respectivement Marion Cotillard et Gary Sinise. Ces exemples permettent d’exposer le cas d’effets spéciaux sobres mais perturbant puisque placés dans un cadre réaliste.
(Les deux acteurs revêtissent des chaussettes très hautes en nylon verte et bleue. Il ne reste plus qu’à substituer les couleurs par l’arrière plan, et le tour est joué !)
Andy Serkis, l’acteur virtuel :
Cette expression n’a rien de péjoratif. Elle évoque simplement la qualité d’acteur de M. Serkis en motion capture.
De Gollum à Haddock, je me devais de faire un petit melting pot de la carrière virtuelle du monsieur.
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