#Twitter : #PeteretElliott @DisneyFR
Titre original : Pete’s Dragon
Réalisateur : David Lowery
Acteurs : Oakes Fegley, Bryce Dallas Howard, Robert Redford
Date de sortie : 17 août 2016
Durée: 1h30
Ce n’est pas courant que je propose une seconde critique quand un membre de la team (ici Claudine) a déjà donné son avis sur un film… Mais parfois nos avis diffèrent et dans le cas de Peter et Elliott le dragon, j’avais à coeur de proposer ma critique également et ainsi offrir aux lecteurs deux visions du film.
Sans comparer ma critique à celle de Claudine ou dire qu’une est plus juste que l’autre, voici ce que j’ai personnellement pensé de ce film.
Lors de l’annonce d’un « remake » à Peter et Elliott le dragon, j’ai hurlé à l’horreur tant le film original fait partie de mon enfance, tant ses chansons sont magnifiques et tant la magie opère encore et toujours.
A la sortie des premières photos d’Elliott, j’ai hurlé encore plus fort en me demandant ce que c’était que ce dragon étrange à l’opposé même de celui que je connaissais depuis maintenant 30 ans.
Oui, j’ai comme une majorité de trentenaires été violent vis-à-vis de ce film avant même sa sortie et dès lors je me devais de le voir, car je trouve cela illégitime de critiquer un film dans son ensemble sans même l’avoir vu.
Et en sortie de salle, la réalité est toute autre. David Lowery a simplement, à mes yeux, proposé la plus belle adaptation live, remake, reboot, appelez ce film comme vous voulez, depuis que Disney s’est lancé dans l’idée de tout faire et refaire en Live.
S’éloignant totalement du film original avec une histoire bien différente, un aspect visuel à 1000 lieux du film de 1977 et à l’opposé des grosses productions « m’as-tu vu » de ces dernières années, David Lowery transforme ce qui devait être un simple remake en un très grand film dont Walt Disney serait fier.
On oublie l’aspect comédie musicale du film original et les couleurs fluo pour une atmosphère brumeuse et verdoyante nous plongeant dans un décor à la fois bien réel, mais filmé de manière propre à un compte de fée. Imaginez la poésie des premiers Burton, (Edward aux mains d’argent) et bien David Lowery parvient à recréer, à sa manière, cette magie qui transforme un simple film en une oeuvre poétique et magique.
Le casting est de son côté excellent avec un nouveau Peter, lui aussi bien loin de celui du film original et superbement interprété par Oakes Fegley. Ce petit a du talent à revendre et ses interactions avec le dragon sont incroyablement touchantes. Si le rôle de Robert Redford donne plus l’impression d’avoir été créé pour avoir un grand nom au générique, celui de Bryce Dallas Howard est au contraire vraiment bien. Mais ne nous voilons pas la face, les adultes sont ici des seconds rôles, face à Peter et son dragon.
Parlons en du dragon et de son look étrange… Etrange, pas vraiment en réalité dans la mesure où s’il faut être honnête, ce dragon ci ressemble bien plus à un dragon que celui du film original et après quelques minutes, on en vient même à l’oublier tant celui créé pour ce film est riche en personnalité et touchant. Son regard est pénétrant et laisse entrevoir tant de choses que l’on comprend aisément comment le jeune Peter est parvenu à lui faire si rapidement confiance.
Le scénario est très classique et l’on pourra titiller là-dessus, mais le film bénéficie de passages si tendres et intenses parfois qu’on a envie de lui pardonner d’être finalement classique. N’oublions pas que les premiers films de l’époque Walt Disney se voulaient simples mais efficaces… C’est le cas ici aussi.
La bande originale est donc bien entendu, elle aussi à l’opposée du film original puisque tout l’aspect cartoonesque est mis de côté. Néanmoins, Daniel Hart signe ici une des bandes originales des plus agréables à écouter même une fois, rentré chez soi. Que ce soit les chansons pop / celtiques ou la composition originale, on a quelque chose d’extraordinaire à se mettre dans les oreilles.
Enfin, j’ai envie de terminer cette critique par simplement dire que dans la salle, il y avait des enfants qui ont ri mais qui ont également pleuré sur certaines scènes, mais aussi des adultes qui avaient bien du mal à se retenir de verser leur petite larme également tant le film est touchant. Aller au cinéma, c’est avant tout pour vivre une expérience et ressentir des sensations. Cet après-midi, c’était véritablement le cas.
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