« The Call » est un très bon film. Si vous ne l’avez pas encore vu, nous vous invitons d’abord à lire la critique. La fin du film est ouverte, et chacun est libre de l’interpréter à sa façon, sans dénaturer le film ni l’histoire. Voici quelques pistes, qui n’engagent que leur auteur. N’hésitez pas à réagir en commentaires ! Et à partir de maintenant, attention aux spoilers !!!
Dans « The Call », Jordan (Halle Berry) est une opératrice du 911, centre de secours opérationnel du L.A.P.D. Expérimentée et rodée à tout type d’appel, elle va néanmoins un jour commettre une erreur qui, indirectement, va conduire à la mort d’une jeune fille qui avait appelé au secours. Même si le seul et unique coupable est le kidnappeur/tueur, Jordan ne peut s’empêcher d’éprouver une culpabilité si grande qu’elle décide de changer de poste, pour devenir formatrice. Six mois plus tard, elle se retrouve bien malgré elle, pour venir en aide à une jeune collègue inexpérimentée qui semble perdre pied lors d’un appel compliqué, en présence d’un enlèvement de jeune fille. La victime (interprétée par Abigail Breslin) appelle depuis le coffre de la voiture de son agresseur, elle ne sait pas qui il est ni où elle est, mais devine ses intentions en voyant une pelle à côté d’elle. Commence alors une course contre la montre au cours de laquelle Jordan tente de collecter un maximum d’indices pour trouver la piste de la voiture et donc de la jeune Casey…
Après plusieurs tentatives plus ou moins fructueuses, et deux meurtres perpétués par le kidnappeur, Jordan entend sa voix et reconnaît l’homme qui avait enlevé et tué la jeune fille de la première histoire (même voix et surtout mêmes paroles prononcées avant de détruire le téléphone de la victime « trop tard »). Voyant que les secours sur place peinent à retrouver la trace de la voiture, de l’agresseur et de la victime, Jordan décide d’aller elle-même chez le kidnappeur (dont l’identité a été démasquée peu avant). Elle finit par retrouver la victime (et son détraqué d’agresseur) dans un abri à tornades. Après une lutte acharnée, la jeune fille est sauvée à temps, l’homme est solidement lié à son fauteuil de bourreau, et les deux seuls témoins (Jordan et Casey) semblent décidées à laisser l’assassin (tueur en séries, qui scalpe ses victimes, toutes blondes et physiquement proches de sa soeur décédée quand il était enfant) pourrir au fond de son trou, et à ne jamais mentionner sa « cachette »… La porte claque, l’homme hurle, et le générique de fin défile… Sans que l’on ne sache ce qu’il en advient du détraqué, de Jordan et de Casey.
Voici donc quelques interprétations qui me sont venues à l’esprit en rentrant du ciné
Une première :
Jordan et Casey font un pacte, promettent de ne jamais dévoiler à qui que ce soit l’endroit où l’homme a été enfermé vivant, il ne sera donc jamais secouru. C’est une pure vengeance, c’est leur « petit » secret à toutes les deux. Jordan venge ainsi la première victime (mais aussi toutes les autres dont elle a découvert les scalps dans la cachette du tueur) qui lui tenait tant à coeur, et Casey se venge de toutes les horreurs qu’elle a subies, y compris la mort d’innocents qui ont tenté de lui venir en aide.
Une seconde :
Jordan et Casey laissent l’homme hurler dans sa planque, s’éloignent (pour lui faire croire qu’elles l’enterrent réellement vivant) et appellent la police un peu plus tard pour venir « libérer » l’homme, et surtout l’arrêter. Il sera ainsi jugé, soigné et/ou emprisonné, et l’Amérique entière verra le visage de cet homme responsable de tant d’horreurs et de disparitions.
On peut choisir l’une ou l’autre des suppositions ci-dessus, et imaginer ensuite ce que vont devenir Jordan et Casey.
Une première idée :
Jordan reprend son travail au 911, soulagée, comme libérée de l’erreur qu’elle a faite quelques mois plus tôt, mais sans jamais oublier la voix de la pauvre victime, dont le portrait reste accroché dans ses effets personnels. Casey retrouve sa famille, l’amie qui l’avait « abandonnée » au centre commercial, retrouve une vie normale mais ne fréquentera plus jamais le centre commercial où elle a été enlevée et aura toujours peur dans les parkings.
Une seconde idée :
Jordan décide de quitter le 911 et le L.A.P.D. pour se reconvertir (dans quoi ? pourquoi pas une association d’aide aux victimes de kidnapping ou de serial-killers). Casey est traumatisée à vie et décide de déménager loin, très loin des lieux où sa vie a basculé.
Dans tous les cas de figure, j’imagine un point commun, une sorte de « happy end » dont le réalisateur n’a visiblement pas souhaité abuser :
Jordan et Casey deviennent amies, ou du moins restent régulièrement en contact. Et elles vont voir toutes les deux, comme prévu, le film « Mes meilleures amies »…
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