C’est ce jeudi 25 octobre que vous allez pouvoir découvrir la nouvelle série OCS Signature « Vingt-Cinq« .
Une série que nous avons eu la chance de découvrir en amont et dont on espère déjà une saison 2 tant cette première salve d’épisodes est réussie.
Mettant en avant des jeunes gravitant autour du fameux Vingt cinq ans dont la vie est semée d’embûches, d’amour, de rencontres surprenantes, de difficultés, mais aussi de moments plus joyeux évidement, cette nouvelle série est le travail d’une belle équipe gravitant autour de Bryan Marciano qui officie ici en tant que comédien, auteur et réalisateur.
A ses côtés on retrouve les comédiens Pablo Pauly, Pierre Lotin, Vincent Dedienne, Marie Petiot, Léa Millet, Juliette Bettencourt, Esther Garrel ainsi que la révélation de cette série, le petit nouveau Alexandre Boublil.
Mais avant de vous laisser découvrir la série, retour en arrière de quelques jours puisque nous avons rencontré les comédiens Bryan Marciano (également auteur et réalisateur), Alexandre Boublil, Pablo Pauly ainsi que les producteurs de la série, Noor Sadar, Christine Rouxel et Géraldine Nakache.
Christine et Noor :
Z : Comment se déroule une production OCS, est-ce différend de la production d’un film.
Christine : Oui, c’est différent et c’est entre autre ce qui nous a attiré sur le projet. Il faut savoir que pendant 3 ans j’ai préparé la série avec Bryan et Géraldine et ce avant que Noor n’arrive. On est allé le chercher, car il connaissait un peu la méthode OCS, alors que moi ayant bossé avec Canal ou dans le cinéma n’avait aucune idée de ce que cela signifiait. Concrètement cela signifie de devoir produire vite, car il faut aller très vite quand on a le feu vert. Puis évidemment le budget est autre que pour un film et il nous est arrivé de revoir le concept d’un épisode en connaissance de cause. Par exemple sur l’épisode 10, le personnage de Bryan devait rentrer dans une boite de nuit et cela allait nous coûter très cher. On a donc changé le tout pour que cela se passe… A l’extérieur et nous permette d’économiser pour d’autres épisodes.
Noor : N’oublions pas que même si l’on met en avant l’art, il faut tenir compte du budget. Mais heureusement avec OCS, et même si l’on a du gérer le budget, cela n’a jamais pris le pas sur l’artistique. Bryan a peut-être dit ce qu’il avait à dire différemment, mais il a pu les dire sans jamais avoir à changer de direction.
Christine : N’oublions pas que dans a contrainte, on trouve toujours des solutions qui parfois amènent même à de plus belles choses.
Noor : Ensuite bosser pour OCS, c’est être capable de se donner à 200% et pour mener à bien ceci, il faut un chef d’orchestre doué. Bryan était parfait dans ce rôle et parvenait à ce que tout le monde se sente bien et donne le maximum.
Z : Quand on est sur un projet tel qu’une série… Est-ce que un moment la productrice de cinéma ne s’imagine pas adapter finalement le projet pour le grand écran ?
Christine : Il se trouve qu’on en a parlé avec Bryan et ce même avant de signer avec OCS. On avait 3 épisodes de bouclés (sur le papier) et on s’est posé la question de savoir si on ne ferait pas un film à la place. Mais pour le coup, Bryan avait vraiment envie de faire une série, car il voulait s’attarder sur les personnages et les voir évoluer plus longuement que sur un film.
Z : Et de son envie de développer des personnages, est-ce que une suite est déjà prévue à cette saison ?
Christine : C’est possible, on en parle mais rien n’est fait. Il faut savoir que Bryan était sur ce projet depuis 5 ans et on a terminé il y a un mois à peine. Il a tout géré de A à Z et là il s’est accordé un mois de vacances et il a aussi d’autres idées sous la casquettes également.
Z : Vous comme moi n’avons plus 25 ans et ma question est : En tant que producteurs, n’avez vous pas eu parfois des doutes sur ce que montrait de la jeunesse actuelle Bryan, car ses 25 ans ne sont finalement par les nôtres ?
Christine : Evidemment on a pas et on n’a pas eu la même vie, mais l’écriture de Bryan est telle que les questions posées sont finalement les mêmes à tous âges !
Z : Vous avez montré la série à vos enfants, qu’en ont-ils pensé ?
Christine : Ils ont moins de 25 ans, mais cela leur a parlé. Ils se sont sentis concerné oui.
On continue à présent avec Pablo Pauly
Z : Comment êtes vous arrivé sur le projet et est-ce que vous vous reconnaissez dans les personnages ?
Pablo : Mon agent m’appelle et me dit Bryan Marciano aimerait travailler avec toi. Je ne le connaissais absolument pas avant d’où ma surprise. Le scénario arrive alors à la maison et après avoir lu 3 épisodes et bien qu’il me propose le rôle d’Adrien, moi je voulais faire Jonas ! N’ayant jamais joué un Gay, je me suis dis que cela pouvait être un joli challenge surtout que le personnage n’est pas une caricature, n’est pas ridicule et au contraire bien écrit. Suite à cela, j’appelle Bryan qui me dit. Cool, mais ce n’est pas du tout un rôle pour toi. Vraiment Adrien c’est le bon ! Finalement on se met d’accord pour que je vienne faire les deux personnages en me disant « Mec, je vais te faire un sacré Jonas et ce sera bon pour moi » ! Arrivé aux essais, il me fait faire Jonas et là… Ça ne marche pas vraiment malgré mon envie première. Bryan alors m’encourage à essayer d’autres choses, mais pareil, ça ne marche pas. Je fais donc finalement Adrien et là, je sens directement que effectivement le rôle est bon pour moi et surtout cela me plait. Je me dis après coup que dès le départ, Bryan avait déjà le nez !
Z : Pour toi 25 ans, c’est une sorte de cap alors ?
Pablo : un peu. C’est comme quand don demande à un gamin de 14 ans ce qu’il eut faire plus tard… C’est tôt et on attend des réponses difficiles finalement. A 25 ans, on peut plus facilement se poser ce genre de questions. Et moi de mon côté, bien c’est à ce moment là que je me suis dit « Stop, mec, il faut se poser, se calmer et faire sa véritable vie ». Ce qui est amusant car totalement l’inverse de mon petit frère qui a été très pro à l’école, hyper sage et qui maintenant a comme une envie de liberté et de ne pas se poser. En fait plus on est libre jeune de s’amuser, plus on a envie de se caser et devenir adulte en suite.
Z : As tu parlé des personnages avec Bryan, est-ce que des fois tu voyais les choses différemment de lui ?
Pablo : En fait, non car il est très intelligent et doué et tu lui fais confiance à 100%. Tu sais que s’il a écrit les choses ainsi, alors c’est que c’est ainsi que cela doit être. Evidemment on va discuter, car il est très ouvert, mais je n’en ai pas vraiment ressentit le besoin tant l’écriture était bonne.
Z : Une des choses qui m’a marqué dans la série, c’est son langage. Par exemple on entend le mot « Chatte » alors que cela ne se dit généralement pas à la télé et dans les séries françaises.
Pablo : Tu vois, je ne me suis pas posé la question, car cela a été à nouveau bien écrit pour que ce soit dis naturellement. Après tout c’est un mot que l’on utilise tous les jours et puis il faut dire que OCS nous laisse libre court et comme nous ont compris que le meilleur moyen d’être « vrai » était d’avoir un langage « vrai » aussi.
Après Pablo, nous avons échangé avec Bryan Marciano, auteur, acteur principal et réalisateur de la série.
Z : Qu’as tu voulu raconter avec la série ?
Bryan : Alors à 17 ans j’ai eu envie de travailler et je me suis retrouvé au chômage à 24 ans volontairement en me disant « Je ne sais pas ce que je veux faire, mais je veux faire autre chose » et je m’ennuie beaucoup beaucoup et je me mets à écrire dans la journée, un jour comme ça une scène de ma vie et ça m’a fait rire puis j’ai écrit des scènes qui arrivaient à d’autres mecs et cela occupe ma journée en fait. En bonus cela m’éclate vraiment en plus ! Et au bout d’un mois, je vois que j’ai un truc de 300 pages. Puis me vient à l’esprit l’idée de départ de la rupture et dans ma tête j’avais cette phrase qui disait « Putain dans 5 ans, j’en aurai 30 » et là j’ai eu mon idée de départ. Surtout cela me donnait un début pour aller faire lire à quelqu’un mon travail. Connaissant Géraldine Nakache, je lui ai alors apporté tout ça et a dit let’s go !
Z Et la scène d’intro sur la rupture, alors est-ce inspiré de vous ?
Bryan : Pas totalement sauf le fait d’avoir dit « Non », « Non on ne se sépare pas, je suis bien, donc j’ai pas envie de me séparer ». Après c’est difficile d’avoir du recul sur ce que tu écris et c’est pour ça aussi que cela m’a demandé du temps. Après Géraldine était à fond, ma soeur a qui j’ai envoyé aussi a dit se reconnaitre alors qu’elle a 140 ans et en fait on a rapidement saisi que c’était quelque chose d’universel que j’avais pondu sur le papier. Mon postulat de départ était aussi d’écrire sur des gens qui parlent comme moi, des gens me ressemblant. Ensuite je voulais vraiment des personnages qui soient justes ! C’était vraiment mon ambition.
Z Et concernant la structure de la série ?
Bryan : Je ne voulais pas obliger les gens à revenir parce que il y avait un suspens… Mon intention était de rendre les personnages attachants et me dire que si les gens revenaient voir les épisodes suivants c’était parce qu’ils aimaient les personnages et pas pour simplement découvrir la suite d’un faux suspens. Voilà pourquoi chaque épisode peut s’apprécier indépendamment et ce même s’il y a évidement un fil rouge. C’est compliqué à écrire, mais c’était mon but.
Z Quand on prend 4 ans pour écrire, il n’y a pas un moment par exemple dans la Troisième ou quatrième année d’écriture, où on a envie de tout refaire parce que l’on ne se reconnaît pas dans les écrit des débuts ?
Bryan : En fait cela se produit différemment. Déjà j’ai coupé pratiquement 100 pages avant le tournage, puis on change des choses vis à vis de la production etc donc oui forcément on change certaines choses avec le temps. Devoir couper des choses m’a aidé à faire mon apprentissage et m’a aussi appris comment bien couper les scènes.
Z Entre l’écriture d’un film comme Le brio et une série comme Vingt-cinq, le travail n’est évidement pas le même, avez-vous une préférence ?
Bryan : Je préfère le monde des séries, car lorsque j’ai une idée sur un personnage par exemple, je ne parviens pas à l’imaginer sur 1H30 et au contraire j’ai envie de le faire durer et forcément je l’imagine sur du long termes et la série me permet de faire ça. J’aime l’idée que tu as rendez-vous avec des gens ainsi au point qu’ils deviennent presque de ta famille.
Bryan : J’aime aussi pouvoir parler « De rien », dans le sens « sans faire de la surenchère mais simplement de parler de la vie simplement…
Z : Avant ceci tu faisais quoi ?
Bryan :J’ai bossé sur la BO de Taxi, et aussi chez My Major Company de mon frère. J’ai même été manager d’Irma que j’ai fait signer. mais à 24 ans, j’avais envie d’autre chose. Je veux dire à 24 ans, j’étais bien, j’avais une belle vie, un taff assez cool mais je sentais qu’il me fallait autre chose. Là, j’ai décidé de tout arrêter parce que j’avais le sentiment de ne pas accomplir ce pour quoi j’étais fait ! Sans même encore savoir où aller… Puis c’est à ce moment que l’écriture est arrivée.
Z : Et comment on gère le fait d’être auteur, acteur et réalisateur de la série ?
Bryan :Cela demande beaucoup de travail et de concentration. Car si être auteur et acteur demandait du travail, le fait de réaliser est la partie la plus difficile pour moi, car j’avais quand même entre 40 et 50 personnes à diriger, contrôler, etc… Soit beaucoup de choses à penser en même temps. Puis de retour en post prod… Tu te retrouve de nouveau seul et là c’est violent après avoir été autant entouré pendant des semaines. Et là aussi où cela se complique est que tu dois réécrire parfois l’histoire avec ce que tu as comme image. Et quand on est perfectionniste… Faut se battre contre soit même. Mais au final je suis heureux du résultat.
Z : Et la suite ? Une saison 2 ou autre chose ?
Bryan : Je ne sais pas encore, c’est certain que j’ai envie de continuer sur les séries, mais est-ce que je vais faire directement une saison 2 ou tout autre chose, aucune idée.
Z : Question casting, est-ce tous des choix personnels ?
Bryan : J’ai eu la chance d’avoir les clefs de A jusque Z par OCS. Ils sont vraiment open et m’ont laissé faire mes propres choix et j’ai eu les gens dont je rêvais.
Z : Notamment Elise Larnicol ?
Bryan : Je l’adore et j’ai juste eu à l’appeler et elle a accepté.
Z : OCS était ton premier choix ?
Bryan : Non au départ je suis allé sur une autre chaîne et cela prenait du temps et je voulais avancer donc je suis allé après vers OCS et là c’était inespéré, car ils m’ont laissé une telle liberté que jamais je n’aurai imaginé obtenir !
Place maintenant à Geraldine Nakache, accompagnée d’Alexandre Boublil
Z : Qu’est-ce qui vous a attiré dans ce projet en tant que productrice ?
Geraldine : Déjà, il faut savoir que ceux qui déclarent que je suis là parce que ce projet est une sorte de « Tout ce qui brille » se plantent vraiment et n’ont sans doute pas tout regardé, car justement ce qui m’a attiré dans ce projet st justement le fait que ce ne soit pas une redite de « Tout ce qui brille » sans quoi cela n’aurait eu aucun intérêt. Il faut savoir qu’on m’a proposé une version série de « Tout ce qui brille » par le passé et que j’ai toujours refusé sans savoir pourquoi… Puis est arrivé Bryan a avec ce projet de « Vingt-cinq » et j’ai saisi qu’en fait « Tout ce qui brille » était déjà dans le « Hier » et « Vingt-Cinq » dans le « Demain » qui finalement est déjà là aujourd’hui. Il y a déjà une génération entre les deux et comme j’aime allez de l’avant et proposer des choses neuves… « Vingt-cinq » était le projet idéal. A la lecture j’ai su que Bryan avait quelque chose !
Z : Et comment l’avez-vous aidé ?
Geraldine : Notre histoire remonte à longtemps. C’est le petit frère d’un ami et je l’ai aidé à faire un stage sur comédie, son stage de troisième et déjà là, on me poussait à lui filer un CDI tant le mec était doué quoi ! Comédie était dingue de lui. Il n’avait que 14 ans !! Il est donc venu un jour sonner chez moi pour me proposer de lire un truc… Que j’ai refusé ! Au départ, j’ai dit « Non, écoute, je vais avoir du mal à avoir du recul avec toi, je te connais, je t’aime bien, ce serait compliqué pour moi de critiquer ton travail ». Finalement je pars en vacances et le dernier jour, je me décide quand même à le lire. Le tout était bordélique, mais directement j’ai su que ce projet devait exister. Là il me veut à la réalisation, en tant qu’actrice etc… Mais pas question car je sentais vraiment que c’était son projet et qu’il devait le mener à bout de bras.
Z : Comment était Bryan Marciano lors du processus du travail
Geraldine : Ce mec est un bosseur incroyable. Il était sur tous les fronts, non stop, il s’est donné à 100% !
Z : Et vous, finalement comment êtes vous devenue productrice ?
Geraldine : Simplement par envie de l’aider. J’ai su de suite que je voulais l’aider, mais je ne savais pas trop comment alors je suis devenue productrice au début malgré moi et je suis surtout parti demander de l’aide à Christine qui avait produit entre autre Marsipulami de Chabat et dans lequel je jouais. Ma première démarche a été de demander de l’aide pour faire exister ce projet. Christine allait aider à fabriquer et moi… Aider Bryan à penser ! Est arrivé ensuite Noor qui était spécialisé dans la production de série et qui nous a évidement bien aidé.
Z : Et allez-vous vous produire…
Geraldine : Non, je fais actuellement mon nouveau film mais j’ai besoin comme Bryan en avait besoin aussi d’un regard externe et donc je préfère une aide externe pour me produire. Je travaille avec un vieux complice de toujours qui me connaît bien et cela me rassure d’avoir ce regard bienveillant sur moi et mon travail et de ne pas m’occuper de cet aspect quand je fais mes films.
Z : Et Alexandre, c’est votre premier projet donc ?
Alexandre : Oui, je n’étais pas comédien avant et c’est réellement mon premier travail dans ce domaine.
Geraldine : Mais c’est un grand bosseur. Bryan ne l’a pas engagé juste parce qu’ils sont potes, mais bien parce qu’il a su détecter chez Alexandre, un potentiel incroyable. Cela montre à nouveau la qualité de regard de Bryan. Quant à Alexandre, il est évident que il avait ça dans le sang. Que c’est un acteur !
Alexandre : Lors de la préparation du casting, Bryan me tournait autour en me disant ne pas trouver l’acteur idéal pour le rôle etc… En fiât je pense qu’il me séduisait pour que je me lance dans l’aventure. Il m’a alors demandé d’essayer et comme cela s’est bien passé, je me suis retrouvé sur le projet.
Z : Et vous n’aviez jamais eu envie de jouer avant ?
Alexandre : Jamais… Sans ce projet cela ne m’était jamais passé par la tête.
Z: Pourtant vous jouez naturellement.
Geraldine : Mais le mec travail comme un fou ! Il fallait le voir bosser, répéter, lire encore et encore pour être bon ! Ce que vous voyez dans son jeu est vraiment l’accumulation de travail !
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